Un beau week-end ardéchois les 24-25 août :
Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais après la RAF, je me suis dit « pourquoi pas !? » et je me suis inscrite sur le 500km de l’ultrabikefrance en Ardèche, sur les conseils d’Elodie Robert qui m’avait vanté l’organisation. Bref, l’inscription faite, il a fallu y aller ! Pas simple de rejoindre Privas depuis Marseille un vendredi après-midi à la fin du mois d’août, beaucoup de circulation 
Arrivée à Privas, super accueil de Jean Marc Beriou et Hubert Tissot, organisateurs des épreuves UBF. Check du vélo et du matériel obligatoire, petit briefing d’avant-course et le détail des traces par le régional de l’étape Patrick Gilles… Pasta Party à Saint-Priest vendredi soir, personne ne s’éternise, le lendemain va être rude.
Départ samedi matin à 8h (enfin, il était plutôt 8h12). Aurélien Bassompierre est venu de son Cantal adoptif à vélo, il a roulé toute la nuit pour être à l’heure du départ, il a bien morflé avec le vent (et il ne sera pas le seul) : il prend le départ du 300km. Ça roule assez vite dès le départ, mais je ne m’énerve pas : on a 34 heures pour boucler les 500km, j’espère être dans les temps !
La trace concoctée par Patrick est superbe, on passe par de belles routes plus ou moins (plutôt moins) fréquentées : mais pourquoi faut-il descendre si bas pour passer un pont sur un cours d’eau et remonter direct ensuite ce qu’on vient de descendre ? Une passerelle, et le tour serait joué ! Il y a du vent dans le nord de l’Ardèche ce samedi, la descente du Gerbier de Jonc vers les Estables est un peu acrobatique. Du coup, pause Coca aux Estables 
Le bivouac à Jaujac arrive un peu tôt sur le parcours 500km, après 170km : pas grave, une douche, un bon repas, compteur et telephone rechargés, on repart pour la Croix de Bauzon : je décolle vers 19h du bivouac, j’arriverai au col un peu avant 21h. La nuit commence à tomber, je m’équipe en conséquence (gilet réfléchissant, coupe-vent, lumières avant et arrière.
La météo pour la nuit était assez pessimiste, avec de la pluie, voire des orages. Arrivée à Saint-Laurent les Bains (je recharge mes bidons en eau, pas celle à 53° !), il tombe 3 gouttes. Je décide alors de me mettre dans la configuration « pluie ». Ce n’était pas nécessaire aussi tôt, j’ai chopé la vraie pluie, mais bien 3 heures plus tard ! La remontée vers le col de Chap del Bosc est terrible, on est presque à moitié du parcours.
Petit coup de mou à Valgorge (vers minuit 1/2), je m’arrête 20 minutes sous un abribus. Je prends un gel avant de repartir, ça m’a donné un bon coup de boost ! Col de l’Échelette vers 3:40 dimanche matin, il n’y a plus qu’à descendre jusqu’aux Vans, pluie Saint-Paul-le-Jeune où je fais une deuxième pause de 20 minutes un peu avant 6:00.
Le jour se lève, mais pas facile de trouver un bar ou une boulangerie ouverts sur ces petites routes : on traverse de charmants villages (avec des fontaines ), mais pas beaucoup de commerces ouverts en ce dimanche matin. 9:00 à Saint-Martin-d’Ardèche, enfin une boulangerie : café, Coca et croissant aux amandes. Un autre concurrent partait quand j’arrivais (Benjamin Lavergne ?).
La pluie s’arrête et j’attaque les gorges de l’Ardèche (pas dans l’eau, sur la route plus haut : et ce n’est pas tout plat !). Vallon Pont d’Arc un peu avant midi, il fait grand soleil et le vent souffle sérieux ! Il me reste une soixantaine de km, il va falloir lutter contre le vent.
Petite cerise sur le gâteau avant l’arrivée : la montée à Mirabel et au col du Benas. La route pour redescendre à Privas est superbe : de belles courbes, pas de circulation et un revêtement au top ! Heureusement, parce que mes pieds commencent à chauffer sérieux !
J’arrive à Privas à 3h1/2. Hubert et Jean-Marc sont là pour m’accueillir, fidèles au poste. Pas la dernière, mais pas loin  Il y a encore de quoi manger et prendre une douche, et même piquer un petit somme avant de reprendre la route vers Marseille.
Résultat des courses : entre le départ et l’arrivée, 31h14 (temps officiel !), 26h48 de temps sur le vélo (ce qui fait une moyenne de 18,2km/h) pour 390km (la trace a été amputée d’une boucle de 10km pour éviter une petite route avec des fermes isolées et des chiens en liberté qui aiment bien les mollets des cyclistes ) et 8880m de dénivelé (selon mon compteur Wahoo, officiellement 9000m : on n’est pas loin !).
Et pour en revenir à l’ami Aurélien, le vent l’a dissuadé de terminer la boucle de 300km, il a abandonné. Mais il n’en est pas resté là, il est rentré chez lui à vélo en faisant quelques petits détours : 1079km et plus de 20000m de déniv, pas mal pour un week-end 
Et comme toujours, un grand merci à Romain Bike qui s’est occupé de mon vélo avant mon expédition.