Mon premier BRM en Australie le 23 novembre 2024 : Ibi’s HARD ride (https://ridewithgps.com/routes/48393209).
À Canberra depuis 3 semaines, un vélo (Aethos tout neuf, comme celui que j’ai laissé à Marseille, mais de couleur parme-lavande, ça change un peu) depuis quelques jours, je me décide à m’inscrire sur un BRM200 organisé pas très loin de là où je loge.

Départ à 7:00, il me faut presque une demi-heure pour arriver sur place ; la traversée de la ville se fait le long du lac, sur des pistes cyclables (pas de voiture, mais quelques lapins et kangourous… et des perroquets de partout !).

On est 3 au départ, un 4ème est prévu (il a un peu de retard, il s’est coincé les doigts juste avant de partir ). Un des participants a déjà quelques Paris-Brest-Paris à son actif. On part à bonne allure, pas tout à fait sur la trace prévue, pour éviter la circulation (pas trop dense à cette heure-là).
Le parcours est un aller-retour (avec deux branches : vers Yass, puis vers Wee Jasper). Un peu après Uriarra crossing (~20km), je me retourne et ne vois plus personne : je ralentis un peu, mais toujours rien. Tant pis, je continue toute seule.


J’arrive à Yass (km70) vers 10h : pause café-coca et je repars dans l’autre sens. Je suis un peu inquiète de ne pas voir les autres après mon demi-tour, mais tant pis, je continue.

L’étape suivante, c’est Wee Jasper (km125). Il commence à faire bien chaud, et il n’y a pas beaucoup d’ombre. L’arrêt à la distillerie est bienvenue, il est 13h : je mange, je bois beaucoup et je remplis mes bidons avec de l’eau et des glaçons (ils vont fondre très vite !). Et je fais demi-tour pour rentrer. Il fait de plus en plus chaud, et ça monte bien en sortant du village. Je vois les 3 autres participants du BRM dans le sens contraire : ils doivent avoir 45min de retard sur moi.


J’arrive à Uriarra crossing avec des bidons à sec (et en ayant bien soif). Je n’ai pas bien lu la feuille de route, je ne trouve pas le point d’eau annoncé. Je continue, en me disant que je trouverai quelque chose au prochain village, dans presque 10 km. Mais ce n’est pas vraiment un village, au plus quelques maisons : j’ai vraiment soif, et plus une goutte d’eau (chaude !) dans les bidons, je rêve d’une glace. Je vois un gars qui tond sa pelouse (ou ce qu’il en reste) : très gentil, quand je lui demande où je peux trouver de l’eau, il me propose de remplir les bidons avec de l’eau bien fraîche. J’étais pas trop bien, j’ai repris quelques forces en restant assise un bon quart d’heure 
Ensuite, ça va mieux. Je passe près d’un camping, j’en profite pour refaire le plein. Il reste 12km, avec un vent presque favorable. J’arrive à 6h1/2 au point de départ. Il me faut encore rentrer sur le campus (encore une quinzaine de km), mais je rentre avant la nuit.
Résultat de la journée : 237km et plus de 3600m de dénivelé (qui a dit que c’était plat, l’Australie ?) à une moyenne de 21km/h (sans compter les pauses), une température maximale de 45° mesurée sur mon compteur. Et pour la petite histoire, j’ai eu ma glace… le lendemain !