Départ pour la RAF1000 Race Across Series lundi 24 juin, dossard 1302, ce qui fait un départ à 23:48:30. Un peu long d’attendre jusque là, d’autant plus que ma copine Miren Aguer est partie presque 2h avant moi ! Rencontre très sympa avec Camille Pic qui interview les rafeurs/rafeuses.



Première nuit dans le pays basque : très beau (même de nuit !) et très exigeant. On enchaîne ensuite au chaud avec le col de Marie Blanque dans les Pyrénées, le col de Spandelles (difficile de trouver à se ravitailler en eau par là, j’ai fait le détour par Ferrières où j’étais sûre de pouvoir trouver de quoi remplir les bidons), et pour terminer le Tourmalet (superbe au coucher du soleil), encouragée dans les 4 derniers km par Loïc de l’organisation, aux petits soins pour tous les attardés du géant pyrénéen. Sur le parcours, à Argelès, réparation de mon dérailleur avant (j’ai trop forcé lors d’un déraillement ) par le magasin de cycles Cycl'in Pyrénées. Arrivée à la première base de vie de Bagnères de Bigorre vers 10h1/2 mardi soir.



On mange, on se douche et on essaie de dormir : pas facile, il y a du monde, les places sont chères. Je trouve une table de massage dans le vestiaire des femmes, idéale pour s’allonger (bien mieux que sur un banc !).

Petite nuit, puis départ pour la deuxième journée après un petit déjeuner des champions (chips, soupe et coca ) vers 5h du matin. Grosse étape en vue (près de 350km), avec grosse chaleur. Pas facile de se ravitailler dans le coin : on trouve une boulangerie un peu en dehors de la trace avec Fabrice Vandooren et Jerome Merlet du côté de Loures-Barousse. Finalement, journée difficile, je m’arrête à Carcassonne après 236km à 8h1/2 le soir : je prends la dernière chambre d’hôtel de l’Ibis du centre-ville, repas au resto et dodo dans un vrai lit après une vraie douche, le luxe !

Je repars mercredi matin à 5h du matin : on fait un petit bout de route à deux avec un autre rafeur qui avait logé dans le même hôtel. Direction Pézenas, 117km plus loin, deuxième base de vie où on retrouve un drop bag avec des tenues propres et du ravito, et Loïc qui est aussi sur place (la version 500km doit partir dans la nuit suivante). Petite douche dans le stade, on recharge les batteries (en mangeant et en branchant les appareils électriques sur les nombreuses prises mises à disposition). Puis nouveau départ pour quelques km en direction du Ventoux. Je retrouve Cédric un peu avant Gignac : on va faire quelques km ensemble (jusqu’à Viols le Fort), puis Jacques venu à ma rencontre un peu avant Saint Mathieu (encore un grand merci pour le double expresso !). La suite est un peu dure même s’il fait un peu moins chaud. La nuit tombe, j’essaie de rouler un maximum pour pouvoir aborder le Ventoux le plus tôt possible le lendemain matin. Je dors sur un banc devant l’église (dont la cloche sonne toutes les demi-heures !) de Saint Victor la Coste.

L’humidité me réveille, je remonte en selle jusqu’à Beaumes de Venise. Petite pause d’une heure avant d’attaquer le col Suzette à 6h du matin, puis le Ventoux après une pause boulangerie à Malaucène. L’ascension du Ventoux se passe pas trop mal, mais j’ai deux petits coups de mou : deux micro-siestes de 20 minutes, et ça repart ! J’arrive à la dernière base de vie de Sault un peu avant midi vendredi. Un super accueil de Myriam Jean : repas, repos, re-manger, re-repos pour repartir pour la dernière étape à 5h l’après-midi (éviter les grosses chaleurs mais ne pas prendre de risques compte tenu du grand vent annoncé pour le lendemain).



Repas à Cucuron (souris d’agneau). Je roule toute la nuit, avec des pause de 30-40 minutes. Plusieurs participant.e.s rencontré.e.s, d’autant plus que le départ de la 500km a été donné. Rencontre avec Fabrice et Jérôme, les mêmes que le deuxième jour, pour le bout de route dans les gorges du Verdon, en plein vent. Rien d’ouvert à Aiguines à 6h du matin, on pousse un peu au-delà du col de Vaumale pour trouver un hôtel qui fait des petits-déjeuners (une vue de la terrasse à couper le souffle). La fin approche, mais j’ai quelques petites absences d’attention dans une descente. Je préfère me reposer encore un peu (la cinquantième micro-sieste des dernières 24 heures ) et je laisse mes deux compagnons de route filer vers l’arrivée. Je termine les quelques 60km plus ou moins toute seule. J’arrive à Mandelieu la Napoule vers 13:30 samedi matin, un peu moins de 110 heures après le départ. Super contente d’avoir pu terminer ce challenge !

Un grand merci à l’organisation de la RAF, et en particulier à Camille, Myriam, Loïc.
Un énorme bravo à Miren qui fait 3ème féminine sur ce parcours vraiment exigeant !
Très contente d’avoir pu croiser Avril Laheurte (sur le parcours de 2500km ) et d’avoir aperçu Ludivine Mantz (elle aussi sur le 2500km, vainqueure chez les femmes).
Sympa aussi d’avoir croisé Pierre Peton qui a bouclé lui aussi les 1000km, mais avec bien des soucis mécaniques !
Et bien sûr, encore un grand merci à Romain Bike qui s’occupe de mon vélo : pas de problème mécanique (sauf mon déraillement mal maîtrisé ), c’est certainement grâce à lui !