Les super randonnées, concept plutôt intéressant : des parcours permanents d'environ 600km et au moins 10000m de dénivelé à parcourir en moins de 60 heures. Ça faisait un moment que celle de Port la Montagne (https://www.superrandonnees.fr/sr-en-france/parcours/port-la-montagne), au départ de Toulon, me faisait de l'oeil.

Je me décide de la faire en préparation de la RAF1000, mais le calendrier en a décidé autrement, ce sera après la RAF. Mais d'abord, il a fallu que Vince Niefour me remette le dos en place (super boulot, d'ailleurs !).

Après avoir pris contact avec Sophie Matter qui organise ces super randonnées, je suis un peu refroidie : je n'avais pas pensé à la fermeture des massifs forestiers en cas de forte chaleur ou de vent. Bien sûr, je savais que la route de Siou Blanc était fermée du 15 juin au 15 septembre...

Bref, je surveille les sites des préfectures du Var et des Bouches du Rhône. Finalement, le massif des Maures et celui de l'Estérel sont en orange (pas en rouge !) samedi : ouf !
 

Je prends donc le départ vendredi vers 4h1/2 l'après-midi : il fait super chaud, mais je me dis que le soleil va tomber. Ça passe bien, cette route qui va de Toulon à Méounes, je la connais (le passage par Solliès-Ville, ça calme d'entrée !). Personne dans Siou Blanc, mais c'était prévu.

À Méounes à la fontaine, Julien du VCA, en route pour le festival de Néoules, me reconnaît : on discute un moment, sympa ! Prochain objectif, Notre Dame des Anges : la nuit tombe (les températures aussi un peu), mais la pleine lune est superbe ! Il est 11h le soir quand j'arrive au sanctuaire (j'ai fait le plein d'eau à la fontaine qui coule petit juste avant le haut : dernier point d'eau avant longtemps). C'est ensuite la belle montée, au col du Taillude, puis une route que je ne connais pas qui mène au col de Peigros (une route quasi gravel sur une bonne partie dans le massif des Maures). Puis la trace mène vers Bagnols en Forêt que j'atteins un peu avant 6h du matin. Mont Vinaigre (qui porte bien son nom !) à peine avant 8h samedi matin (la route est fermée de 21h à 6h, je suis passée à 6h45, bon timing !). Là, les choses se gâtent, le soleil est revenu, et ça va taper fort. Pause petit déjeuner à Mandelieu (souvenir de la RAF), puis encore une pause Perrier à Tanneron à 11h. Et après, c'est de la survie contre la chaleur : pause repas à Montauroux (et sieste sur un banc à l'ombre). Je n'avance vraiment pas vite, je fais quelques petites pauses "micro-sieste" (une nuit blanche, ça laisse des traces). Mons vers 3h1/4, puis Tourtour : superbe village, avec plein de fontaines, le bonheur ! Entre temps, mon compteur a beugué : d'accord, je n'allais pas bien vite, mais 2km/h en descente (surtout de Mons à Seillans, belle route !), c'est peu plausible. Du coup, il n'a pas enregistré la distance sur 21,5km, c'est assez déconcertant quand on a l'habitude de se fier à son compteur... Il commence à se faire tard, j'ai réservé un hôtel à Saint Paul lez Durance (j'avais prévu Monteyan, mais je n'ai pas trouvé !), il me tarde d'arriver. Mais avant, montée dans le vieux village de Saint Julien le Montagnier au clair de la pleine lune. J'arrive finalement à l'hôtel vers minuit, en empruntant une petite route forestière entre Ginasservis et Saint Paul : jolie, mais de nuit on n'apprécie pas beaucoup, surtout que le revêtement fait mal aux mains...

Une bonne douche, une nuit de 4h, et je repars un peu avant 6h du matin dimanche ; il fait moins chaud, il tombe même quelques gouttes. Bruno Baronnet est venu à ma rencontre (il est parti de chez lui à 3h du matin !) : on se retrouve vers Jouques, dernière possibilité avant longtemps de prendre un petit déjeuner. Ensuite, c'est un parcours connu : le grand Sambuc, col des Portes, col du Cengle, pas de la Couelle. On arrive à Saint-Zacharie vers 11h : pause coca avant la montée à Plan d'Aups, Bruno rentre chez lui (une belle sortie de 165km !). Je m'arrête au début de l'orage au resto à Plan d'Aups : magret de canard au miel avec des frites, pas sûr que ce soit approuvé par les nutritionnistes ! Je repars une heure après sous le déluge : pluie, vent, brouillard. Col de l'Espigoulier un peu avant 2h l'après-midi, je fais un record de lenteur dans la descente. Je fais encore un arrêt au col de l'Ange pour essorer mes chaussettes et prendre un café. La pluie est un peu moins forte, mais ça tonne tout autour de moi. Petit détour au village du Castellet et le Vieux Beausset avant la montée au col du Corps de Garde et le Mont Caume (en haut à 6h1/2) : la pluie a vraiment cessé et l'orage s'est éloigné, je vais terminer au sec. Il reste le Faron que j'atteins vers 8h, et c'est la descente sur Toulon et la fin du périple.

Résultat des courses : à peine moins de 52 heures du départ à l'arrivée, 35h45 de roulage, 611,5km (mon compteur annonce 590) et 11131m de dénivelé (officiellement 10945, mais c'est de l'ordre des erreurs de mesure !).

Repas sur le port de Toulon avant de repartir à Marseille.

Une bien belle épopée, une trace que je recommande (https://www.openrunner.com/route-details/7183153).

Merci à tous mes supporters : le VCA, Les Dérailleurs, et bien sûr mes deux copines Mimi et Sylvie, dont les encouragements ont été toujours bienvenus.